La France se lance à la poursuite des grands noms sur la voie de l'intelligence artificielle. En fait, son aspiration à atteindre une certaine indépendance dans ce qui est considéré n'est pas nouvelle secteurs stratégiques du monde de la technologie. Les nouvelles technologies, et parmi elles l'intelligence artificielle en premier lieu, ont toujours fait l'objet d'intérêts nationaux.
Le gouvernement du monde est de plus en plus contrôlé par les nouvelles technologies. L'intelligence artificielle permet d'accélérer le développement de nombreux domaines de connaissance de notre société car elle aide l'homme dans la gouvernance d'énormes masses de données et dans la recherche de modèles aux usages les plus disparates.
L'utilisation d'outils équipés d'Intelligence Artificielle est de plus en plus présente au sein des gouvernements, des entreprises et de la société en général et en particulier dans le secteur «d'aide à la décision». De plus en plus d'organisations, civiles et militaires, utilisent des outils analyse prédictive s'appuyant sur l'intelligence artificielle pour le développement de leur entreprise et les Etats se préparent, peut-être trop lentement, à gouverner ce nouveau champ de recherche.
En septembre 2017, le Premier ministre français, Edouard Philippe, a confié à un mathématicien français bien connu, Cédric Villani, la tâche de préparer un rapport sur l'intelligence artificielle axé sur les mesures nécessaires pour que la France soit en mesure d'exploiter toutes ses possibilités. Villani a mis en place un groupe de travail composé de sept personnes d'horizons différents qui ont travaillé à plein temps pour atteindre l'objectif assigné.
Quelques mois plus tard, le rapport est présenté et publié.
La première partie de l'étude, "Une politique économique articulée autour de la donnée", reconnaît l'importance des données dans la société d'aujourd'hui et l'intérêt croissant pour le développement économique et social. Le rapport, que je recommande de lire attentivement pour ceux qui s'intéressent au sujet, il est plein d'idées et bien que axé sur la France, il peut également être un excellent guide pour l'Italie.
La France a donc lancé sa stratégie d'Intelligence Artificielle et de manière très pragmatique elle la suit.
Dans le cadre de la stratégie nationale, le «Plan IA 2021» pour le développement de l'Intelligence Artificielle en Ile de France peut être envisagé.
Le plan, très concis et clair, est basé sur quatre lignes de conduite à leur tour divisées en quinze points. Voyons-les ensemble.
La Première ligne d'adresse consiste à mettre l'IA au service de l'économie de la région Ile de France (qui comprend Paris) et en particulier de son industrie.
Il est divisé en sept mesures pratiques ou objectives:
1. Faciliter l'utilisation de l'IA pour les petites et moyennes entreprises (PME) et pour les moyennes entreprises (ETI).
2. Rendez l'offre et les services AI lisibles et rapprochez l'offre des utilisateurs.
3. Promouvoir l'innovation dans l'IA en partageant des données industrielles.
4. Donner accès à une puissance de calcul et de stockage de données compétitive et souveraine.
5. Proposer une offre de recherche en IA pour les PME, ETI et start-up: le projet INRIATECH, et favoriser le recrutement de doctorants.
6. Réaliser des formations accessibles aux jeunes et aux demandeurs d'emploi.
7. Créer le premier lycée d'IA en France.
La deuxième ligne de direction est de renforcer le leadership et l'attractivité internationale de l'Ile de France dans le domaine de l'IA. Il est divisé en trois objectifs:
8. Soutien au projet DIGIHALL.
9. Accélérer la coopération internationale avec le Québec, la Bavière et la Corée du Sud.
10. Une stratégie de communication internationale liée à "IA Paris Region", à travers les ambassadeurs de Paris Region Enterprise (PRE) et AI.
La troisième ligne L'adresse consiste à lever les freins technologiques sur les chaînes d'approvisionnement régionales prioritaires.
11. L'IA au service de la santé - défi "IA Oncologie" et déploiement de l'hôpital du futur.
12. L'intelligence artificielle au service de l'industrie - défis «IA de confiance» et «transfert d'apprentissage».
13. L'IA au service des citoyens - défi "AI emploi".
14. Innov'Up: promouvoir et adapter les aides régionales dans le secteur de l'innovation pour encourager l'utilisation de l'IA.
Et enfin le quatrième ligne adresse qui consiste à guider et évaluer l'ensemble du processus mis en œuvre.
15. Mettre en œuvre une gouvernance fédérée et structurée.
Pour chacun des objectifs, les partenaires stratégiques et les modalités de leur réalisation sont indiqués, y compris le temps et les investissements ou projets mis en œuvre.
Dans certains cas, il s'agit simplement de mettre les différentes initiatives nées au fil du temps afin d'avoir une vision claire de ce qui se passe, dans d'autres cas ce sont de vrais investissements.
Un exemple pour tous: le point 7 consiste à créer le premier lycée français, un projet développé en collaboration avec Education nationale, Thales, Microsoft, IBM, Qwant et quelques start-ups, dans le but de former environ 200 enfants par an. Les programmes comprendront des études sur l'IA et sur diverses branches des mathématiques et des statistiques.
L'un des défis de la réussite de ce projet est la préparation des enseignants, dans un premier temps les ressources humaines se retrouveront au sein des entreprises et des institutions académiques plus tard dans le secteur.
Que se passe-t-il simultanément en Italie?
Pour essayer de donner une réponse, nous pouvons utiliser diverses sources, parmi lesquelles le rapport Oxford Insights sur l'IA pour l'année 2019 qui indique la préparation globale d'une nation dans le domaine de l'IA. Alors que nous étions conscients du niveau très élevé atteint par Singapour (facilité par la taille…), nous avons été surpris de voir la Chine à la vingtième place.
Selon le rapport, la France est dans le groupe leader en Europe, avec l'Allemagne, la Finlande et la Suède, tandis que l'Italie se classe au XNUMXe rang mondial et au XNUMXe rang en Europe avec une valeur d'indice nettement inférieure à celle des premiers pays. .
Même en tenant compte des distorsions dues à l'approche méthodologique utilisée dans la préparation du rapport (la position de la Chine semble être un indice évident), Le retard de l'Italie est évident, malgré l'excellent niveau de la recherche universitaire et industrielle, comme en témoignait l'année dernière lors de la première conférence nationale du CINI sur l'intelligence artificielle.
Ce qui manque jusqu'à présent à l'Italie, c'est le système de connaissances et de compétences réparti entre les universités, les centres de recherche et les entreprises.
Les dernières nouvelles des commissions nommées l'année dernière, une au ministère de l'Université et de la Recherche et une au MISE, remontent respectivement à mars et août 2019.
Une année s'est écoulée sans qu'une stratégie nationale n'ait été approuvée et des fonds alloués pour soutenir le développement. Une fois que incompatible avec la vitesse de la transformation en cours.
Pour en savoir plus:
- https://www.iledefrance.fr/la-region-ile-de-france-presente-son-plan-reg...
- https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid128577/www.enseignement...
- https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid114739/rapport-strategi...
- https://uk.ambafrance.org/Strategie-de-la-France-en-intelligence-artific...
- https://www.sciencesetavenir.fr/high-tech/intelligence-artificielle/rapp...
- https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c2034