Que se passe-t-il si des armes sont incluses dans l'héritage à la suite du décès d'un proche ? Quelles sont les obligations auxquelles est tenue la personne appelée à la succession ? Que pouvez-vous et devez-vous faire pour éviter d’encourir des sanctions, notamment pénales ?
Ces questions sont fréquemment posées en pratique, dans le cas où des armes figurent également parmi les biens qui composent l'héritage. Examinons donc ci-dessous ce qu'il faut faire, en gardant toujours un œil sur la jurisprudence en la matière.
1. L’obligation de déclaration
L'ayant droit à l'héritage, qui entend accepter l'héritage, si la succession comprend également des armes à feu, est tenu de le signaler au bureau de sécurité publique du lieu où se trouve l'arme dans un délai de 72 (soixante-douze) heures à compter du moment où dans lequel il prend connaissance de sa disponibilité matérielle, conformément à l'art. 38 TULPES
L'obligation de déclaration incombe au nouveau titulaire quel que soit le titre de l'achat, qu'il s'agisse d'une vente ou d'un acte de donation ou, enfin, d'un héritage.
Cette obligation existe indépendamment du fait que le titulaire précédent l'ait dûment déclaré ou non et que le nouveau titulaire soit ou non déjà titulaire d'un permis de possession et/ou de port d'armes pour une ou plusieurs autres armes à feu. À cet égard, la question de savoir si les armes restent ou non à l'endroit où elles étaient conservées n'a aucune importance. de cuius, à l’exception des événements postérieurs à la plainte, comme indiqué ci-dessous au paragraphe 3.
Comme l’a rappelé la jurisprudence, plus récemment encore en effet, « L’obligation de signaler la possession d’armes à feu communes répond, en effet, à la fois à la nécessité de permettre à l’autorité de sécurité publique de connaître la qualité et la quantité des armes trouvées sur un territoire déterminé et à celle de pouvoir identifier immédiatement les détenteurs d'armes, auxquels l'ordre de livraison immédiate peut être donné pour des raisons d'ordre public" (donc Cass., Section I Pen., 15 février 2023, n. 5943).
2. La sanction pénale prévue en cas de défaut de déclaration
Pour le cas de défaut de déclaration, et donc de non-respect de l'obligation prévue à l'art. 38 TULPS, la peine n'est pas celle prévue à l'art. 697 du code pénal, comme cela est actuellement signalé, mais plutôt la plus sévère prévue par les dispositions combinées des articles 2 et 7 de la loi no. 895/1967.
Cela a finalement été réitéré dans la récente décision citée ci-dessus, qui précise que « Le non-respect de l’obligation de déclaration susvisée était sanctionné par l’art. 697 morue. stylo. jusqu'à l'entrée en vigueur de la loi no. 497/1974 qui, en modifiant l'art. 7 loi n. 895/1967, a introduit une infraction pénale autonome à travers les dispositions combinées des articles. 2 et 7 de la loi n. 895/1967” (dans un sens conforme déjà Cass., Section I Pen., 19 janvier 2015, n. 22563 ; Cass., Section I Pen., 21 février 2020, n. 15199).
En particulier, conformément à l'art. 2 de la loi no. 895/1967, tel que modifié par le décret législatif du 26 octobre 2010, n. 204, on s'attend à ce que « Quiconque possède illégalement, pour quelque cause que ce soit, les armes ou parties d'armes, munitions, explosifs, produits chimiques et engins agressifs visés à l'article précédent est puni d'un emprisonnement d'un à huit ans et d'une amende comprise entre 3.000 20.000 euros et XNUMX XNUMX euros. ». L'art. 7 prévoit alors que « Les peines respectivement établies dans les articles précédents sont réduites d'un tiers si les faits qui y sont prévus se réfèrent à des armes à feu ordinaires, ou à des parties d'armes à feu, aptes à l'usage, visées à l'article 44 de l'arrêté royal du 6 mai 1940, n. . 635. Les sanctions prévues par le Code pénal pour les infractions aux règles relatives aux armes non couvertes par cette loi sont triplées. En tout état de cause, l'arrestation ne peut être inférieure à trois mois.".
3. Que se passe-t-il après la dénonciation, selon que l'héritier décide ou non de conserver les armes ?
Une fois l’obligation de déclaration obligatoirement remplie, l’héritier peut évidemment décider de conserver ou non les armes.
Dans le premier cas, à moins qu'il ne soit déjà titulaire d'un permis d'armes, il devra s'adresser à la préfecture de police territorialement compétente, s'il envisage de transférer les armes. Une simple autorisation suffira si vous envisagez simplement de changer le lieu de détention des armes.
Dans le deuxième cas, une fois les armes signalées, il pourra les vendre à des tiers (en possession d'un permis ou d'un permis d'armes à feu), qui devront à leur tour déclarer leur possession, en produisant une copie du transfert privé. accord et rapport de possession du vendeur ; soit, l'héritier pourra mettre au rebut les armes en en faisant la demande auprès de l'Autorité de Sécurité Publique, qui organisera leur retrait.
Conclusions
Par conséquent, même en cas de succession héréditaire, la possession d’armes est une question soumise à des précautions spécifiques et opportunes de la part de notre système juridique.
Il conviendra donc que les intéressés soient conscients des obligations imposées par la réglementation en vigueur et ne sous-estiment pas les conséquences - très importantes - envisagées en cas de violation de celle-ci.
Photo: US Marine Corps