« Volodymir Zelensky, en tant que chef d’un régime hostile, est une cible militaire légitime pour la Russie »: c'est ce qu'a déclaré Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, à l'agence Tass ces dernières heures.
Ce n’est pas une coïncidence : hier encore, le mandat présidentiel du dirigeant ukrainien aurait expiré si, clairement à cause de la guerre, de nouvelles élections n’avaient pas été convoquées.
Mais, même en cas d'élections, rien n'aurait changé pour Moscou : Medvedev aurait poursuivi - à propos de Zelensky - en affirmant que "Il est déjà à la tête d'un régime politique hostile à la Russie, qui nous fait la guerre, et les dirigeants des pays en guerre sont toujours considérés comme un objectif militaire légitime. Pour nous, c'est déjà un criminel de guerre et la perte de son statut officiel n'y change rien".
En fait, d'un point de vue juridique, cette menace a une base légale : étant donné que, selon la législation régissant les conflits armés, des attaques peuvent être perpétrées uniquement des objectifs militaires, les personnes et les choses doivent être considérées comme telles. Parmi les premiers, ceux qui nous intéressent ici sont inclus:
- les membres des forces armées ennemies et autres catégories de combattants légitimes, reconnus comme tels par des règles spécifiques ;
- les CDcombattants défavorisés (espions, saboteurs et mercenaires), en participant à une opération ;
- i entrepreneur pas officiellement inclus dans les forces ennemies régulières.
Et les chefs d’État ?
La réponse est double : ils peuvent être considérés - légitimement - objectif militaire alors qu’ils sont également commandants de leurs propres forces armées, comme cela arrive souvent ; sinon, ils pourraient être faits prisonniers de guerre, en raison de leur importance politique, mais il n'a pas tuéle. Le même sort pourrait arriver aux autres membres du gouvernement.
Ainsi, dans le cas du président ukrainien, puisqu'il est également à la tête de ses propres forces armées, il peut certainement être la cible de la Fédération de Russie, à condition que son assassinat éventuel ait lieu, toutefois, par les forces régulières de Poutine et non, par exemple, par les forces armées de Poutine. par des espions ou des saboteurs.
Bien entendu, le même argument pourrait s’appliquer à l’envers et, en cas d’intervention de l’OTAN, à tous les chefs d’État de la coalition qui, comme nous l’avons mentionné, devraient également être commandants en chef de leurs forces armées respectives.
Ceux exprimés sont des concepts cyniques: mais malheureusement, c'est la guerre!
Le droit ne peut rien faire d'autre que d'essayer, dans la mesure du possible, de la réglementer, en évitant - ou en "tentant d'éviter" - que, déjà dans sa souffrance, elle puisse dégénérer davantage, sans aucun frein. S'appuyer, toujours et en fin de compte, sur la conscience des décideurs, tant politiques que militaires.
Photo : Archives de la Présidence du Conseil des Ministres / Quirinale