Une terreur généralisée domine l’inconscient national depuis des années : celle de la guerre. C’est une crainte méritée car, la tête hardiment coincée dans un trou au sol, nous avons nié cette possibilité et méprisé (activement) tout antidote. Comme si obliger les médecins et les infirmières à soigner les rhumes ou les écorchures et à ne parler de rien d’autre avait effectivement éliminé tous les problèmes de santé les plus graves.
Nous sommes entièrement d'accord avec ceux qui enseignent cela, ayant lourdement perdu la dernière guerre mondiale et N'ayant PAS signé un "Armistice", c'est-à-dire un accord entre les États belligérants de suspendre les hostilités, mais plutôt une « reddition inconditionnelle » (lire l'interview Septembre 1943 : « Capitulation sans condition »), nous n’avons plus le droit d’ouvrir la bouche. Surtout si c'est depuis de petits balcons peu propices que pour les leurs journée des Lions ils nous ont laissé un héritage siècle de mouton, avec la seule option de s’entre-tuer en niant (à nous tous) la vérité impitoyable.
"Mais les pères fondateurs, éclairés par le Seigneur, après avoir pris la Bastille... traversé la mer Rouge... et expulsé les Anglais... nous ont laissé l'article 11 de la Constitution..." souviens-toi de quelqu'un. Notre rejet de la guerre est comme le tranquillité d'esprit « heureusement atteint » par un eunuque émasculé: louable mais certainement pas spontané ni même « crédible ».
La guerre est de retour et, même si nous n'entendons pas de coups de feu ou de détonations au loin, nous pouvons l'observer de près dans la vie de tous les jours : lorsque nous payons une facture, lorsque nous faisons des courses ou lorsque nous voyons les (réelles) données économiques d'un pays. en chute libre défilant à la télévision. La propagande ne suffit pas à combler les gouffres : économiques, financiers, Stratégies et… militaire !
Après des décennies de maigres budgets de défense, dont la gestion pourrait en faire sourciller plus d’un, nous sommes toujours scandalisés si les Alliés demandent d’atteindre le niveau minimum de dépenses de défense que nous aurions dû respecter depuis des années. Tous les gouvernements de la dernière décennie avaient promis de respecter les 2% d'ici 2024 et... nous l'avons reporté à 2028. Et pendant ce temps certains pays de l'Otan comme le Royaume-Uni ils s'apprêtent à atteindre 2,5%...
Si, auparavant, les dépenses ou non pour nos forces armées pouvaient être indifférentes, puisque chaque victoire ou défaite aurait été « celle des autres » (voir l'exemple de l'Afghanistan), aujourd'hui le risque de voir défiler chaque jour des centaines de cercueils est réel et imminente.
Les mensonges ou la censure des dernières décennies nous ont mis face à des défis de faible ou moyenne intensité auxquels, en raison des "intérêts nationaux" (toujours d'autres...) - au niveau de l'Alliance, de l'UE ou de l'ONU - nous avons fait face plus qu'avec dignité. .
Quand les prétendants ne sont plus quatre – il faut l’avouer – « à fuir », mais plutôt des soldats entraînés et dotés d’un matériel renouvelé et amélioré d’année en année… la situation change et le prix augmente de façon exponentielle. Quel prix? La vie de nos hommes et femmes en uniforme, pour commencer...
Dans de rares interviews »accordé» aux sujets les plus fidèles par les dirigeants politico-militaires, les tournures de phrases détournent l'attention des véritables urgences. Comme quand tu demandes "nouveau » menace des drones et, nous livrant à une myopie sévère, nous oublions que il y a quatre ans le chef d’état-major de la Défense avait lancé un signal d’alarme clair : "Face aux menaces actuelles contre la sécurité mondiale et à l'augmentation des crises et des conflits dans les domaines qui intéressent directement notre pays, l'état de santé de l'instrument militaire et le niveau de préparation, d'efficacité et d'interopérabilité qui y est associé posent aujourd'hui d'importantes questions générales critiques. avec pour conséquence une efficacité globale. Il s'agit de problèmes d'organisation, de disponibilité du personnel, mais surtout d'insuffisance des moyens et des systèmes disponibles. » (Général Enzo Vecciarelli, Novembre 2020)
Ou quand nos hommes se déploient allègrement dans des missions de « dissuasion » voitures blindées de maintien de la paix (coûte autant sinon plus que le meilleur réservoir) que nous acquérons depuis des décennies et qu'il nous faudra encore longtemps (au bonheur de certains soi-disant "patriotes") acquérir encore longtemps avant d'admettre que la barre a été relevée de plus d'un mètre (d'"acier homogène ").
Nous voulons ensuite parler d’autres systèmes d’armes, de munitions, de formation ou de personnel et – ta-ta! – de sa motivation à se sacrifier inutilement ?
Dans les semaines à venir, nous examinerons quelques-unes des trop nombreuses questions critiques qui ne peuvent plus être des « super-conneries ». Pour qu'il ne soit plus « ADAM » (Adamori! ou pour la cour "Vous devez succomber au destin inéluctable!") la commande – aujourd'hui inévitabile – pour les soldats susceptibles d’être impliqués dans le conflit mondial en cours.
Photo : Armée italienne