En 2022, au milieu de l’administration Biden, après plus d’une décennie de promesses et d’engagements solennels pour 2024, l’Italie a reporté à 2028 l’objectif de 2 % du PIB pour la défense.
C’est précisément sous la première administration Trump que l’Italie, ainsi que d’autres membres de l’OTAN, a été mise sous pression pour augmenter considérablement ses dépenses militaires. Le président américain n'était pas enclin au compromis : avec son style direct caractéristique, il a déclaré à plusieurs reprises que les États-Unis ne porteraient plus sur leurs épaules le fardeau de la défense européenne sans un engagement tangible des pays alliés.
Peut-on vraiment croire que Trump, de retour à la Maison Blanche en janvier, ne demandera pas de mises à jour ? Le bon Donald, avec sa « dialectique » sans filtre, semble avoir une très longue mémoire pour ce genre de choses. Après avoir déclaré pendant des années que L’Europe doit faire davantage pour sa propre défense, cela ne surprendrait personne s'il revenait sur le sujet, se moquant d'un énième revers italien.
2% pour la défense, c'est désormais plus qu'un chiffre : c'est une question de cohérence, de crédibilité internationale et, en fin de compte, aussi de survie de cette autonomie politique limitée que nous avons involontairement retrouvée en 81 ans. Alors que d'autres pays (voir la Pologne et le Royaume-Uni) dépensent déjà ou vont bientôt dépenser au-dessus de 2,5%, nous, pour le moment, ne touchons même pas à 2% (1,58% ?).
Je veux dire, qui le dit à Trump ? Car une chose est sûre : tôt ou tard, quelqu'un devra le faire et il est facile d'imaginer que sa réaction sera tout sauf « diplomatique ». Des circonstances atténuantes de ce type ne seront donc pas admises "Les principaux contributeurs de l'OTAN en termes d'hommes en mission...".
Si la guerre s'étend davantage - et une locomotive en marche et sans freins peut peut-être changer de voie mais ne pas s'arrêter brusquement - les conneries du locataire de la Maison Blanche seront la dernière chose qui le préoccupera concernant les comptes à régler avec ses soldats, leurs familles et... leurs fidèles concitoyens.
Avec un horizon de guerre, le argent ignoble ce n'est qu'un aspect de notre « insuffisance » ! Et sur les autres l'engagement concret - à commencer par l'engagement culturel (différent de celui de "propagande") - semble encore moindre...