Celle de Giulia est clairement une tragédie qui ne laisse place à rien. Un parent, une sœur, un frère, tous ceux qui l'aimaient seront paralysés par une partie irremplaçable d'eux-mêmes. C'est le résultat d'une violence désormais sinueuse, qui a cette fois tué Giulia, une jeune orchestre napolitaine il y a quelques mois, sans parler du jeune homme battu et tué près de Rome par deux frères dévoués aux arts martiaux et au bodybuilding.
Dans son absurdité, la mort de Giulia s'ajoute à la défaite généralisée d'un État qui n'est plus en mesure de garantir aucune sécurité à quiconque, contraint par des contraintes et des liens qui, en fin de compte, pénalisent ceux qui respectent la loi mais se méfient de plus en plus. de celui-ci.
C'est le triomphe généralisé d'une garantie qui couvre tout, et qui, en attendant un jugement, entraîne des dépenses insoutenables et des libertés incompréhensibles, surtout lorsqu'on les met en relation avec la dangerosité de ceux qui sont de fait libérés. La violence est généralisée, il suffit de sortir en voiture et de risquer d'être tué pour une place de parking, ou d'assister au passage à tabac d'un agresseur dans un quartier de Rome, dans l'inanité des institutions et des policiers, ces conditions qui sont perpétuellement insuffisantes pour contrecarrer tout phénomène.
Nous avons dépassé le point de non-retour, et nous ne sommes même plus capables de désigner la lune, perdus dans l'observation d'un doigt qui ne désigne plus rien, même par erreur.
Francis Bacon