Voici les nouvelles rapportées sur 16 en février par le Times, basé à Londres: "Deux officiers royaux de l'armée de Sa Majesté, Max The Tower et Savior Circle, au cours d'une mission anti-piratage effectuée à bord d'un navire marchand britannique naviguant dans l'océan Indien, dans des circonstances encore non éclairées, ont ouvert le feu un bateau, tuant mortellement deux pêcheurs du Kerala. Le ministre de la Défense a ordonné le rapatriement immédiat des deux marines. " Après quelques jours, la presse a cessé de s'occuper de l'évolution de l'accident.
En effet c'est une version imaginative d'un épisode qui, je pense, aurait pu avoir une évolution similaire si les protagonistes avaient été deux insaisissables, Max Latour et Salvatore Gironì, fusiliers marins français, et si, au lieu du Times, il rapportait la nouvelle Le Monde. Comme on le sait, deux hommes armés de la marine de San Marco, Massimiliano Latorre et Salvatore Girone, ont reçu l'ordre de pénétrer dans le repaire du loup et de se rendre aux autorités indiennes, sachant que le crime dont les deux soldats La mission antiterroriste qui pourrait être inculpée était celle de ... terrorisme (!), crime pour lequel la législation indienne prévoit la peine de mort.
Après un labyrinthe diplomatique assez difficile à lire, nos deux soldats sont détenus depuis longtemps dans des conditions de détention substantielle, privés de leur passeport et jetés dans une passe kafkaïenne entre l'Italie et l'Inde. Récemment, après sept ans, il a finalement été annoncé à la population que la Cour permanente d’arbitrage international de l’AJA avait pris 6 mois (six mois ... évidemment, la justice italienne a rendu l’école en dehors des frontières nationales) pour décider de poursuivre les deux fusiliers de la marine en concurrence avec l’Italie ou l’Inde.
On se demande si le Royaume-Uni ou la France ou Israël ou les États-Unis auraient accepté une évolution similaire de l'histoire. Les événements du massacre de Cermis, les victimes 20, me viennent à l’esprit, causés par ce pilote américain téméraire qui a été immédiatement renvoyé chez lui.
Le fait est qu’aujourd’hui, l’Italie jouit d’un prestige diplomatique très médiocre et d’un manque de personnalités politiques charismatiques. C’est une comparaison significative entre l’histoire des deux fusiliers de San Marco et le fameux accident de Sigonella, géré comme le rappelleront Bettino Craxi (Spadolini était à la Défense et Andreotti aux Affaires étrangères). La photo de nos carabiniers restait à la mémoire de ceux qui avaient encerclé les soldats américains qui s'étaient sentis autorisés à (entourez-nous, sur le territoire italien!) Encercler l'avion de ligne égyptien. Il faut reconnaître que l'Italie de ces derniers temps peut compter sur des chiffres consentants, tout au plus capables de se rendre au Caire pour rencontrer le député adjoint de quelqu'un disposé à parler de l'affaire Regeni avec un temps perdu. Il est évident pour tous que la médiocrité contemporaine contraste avec le charisme des familles Cossiga, Andreotti, Dalla Chiesa et Craxi, laissant de côté d’autres personnalités qui sont restées longtemps au sommet de la vague grâce également à l’afflux de roubles versé pendant des décennies par Union soviétique dans les coffres du parti dans lequel ils étaient actifs.
Parmi les tentatives de déplacement, ces sept dernières années, les eaux de l’affaire Girone-Latorre peuvent être comptées comme celles du général qui a rendu ses honneurs à l’État en signe de protestation. Il convient de noter que le Journal officiel de la présidence de la République n. 241 du 14 oct. 2013 s’est attardé sur une série bureaucratique de références de protocole et n’a consacré aucune ligne à la motivation de ce geste ("... pour protester contre le manque de courage et de fierté suivi depuis plus d’un an par le gouvernement italien dans le pays"). histoire qui impliquait Salvatore Girone et Massimiliano Latorre "). Peut-être le responsable de la rédaction du journal en question aura-t-il considéré cela puisqu'il était un récidiviste, puisqu'il avait démissionné de l'armée environ quinze ans plus tôt pour protester contre une tentative d'intelligentsia politique de dissoudre la brigade coup de tonnerre, il ne valait pas la peine de consacrer de l’espace à la motivation du geste; d'autant plus que ce même officier avait déjà critiqué publiquement, contrairement à l'état-major de l'armée de terre, le rôle marqué par la médiocrité décourageante et le manque de prestige des forces armées italiennes lors de la guerre du Golfe.
Il existe une obligation de motiver les considérations exprimées dans ces lignes: à l'exclusion de toute recherche de visibilité politique ou autre, tout découle de la question d'un ami: Mais que pensent les chefs militaires de l'affaire Girone-Latorre? Beaucoup d'Italiens le demandent.
Réponse: Ils sympathisent certes avec les deux fusiliers, mais l'armée a l'habitude d'obéir au silence.
répondre: D'accord pour dire que nous devons être "habitués à obéir", mais que le "silence" a à voir avec cela?
Lorsque la protection des soldats ayant le privilège de commander est en jeu, on a le droit de s'exprimer. Comme chaque commandant qui veut défendre le droit d'un soldat d'être soldat, selon ses aspirations, et de ne pas être employé en tant qu'officier de la protection de la population ou opérateur écologique, selon ses caprices. du ministre du moment.
Il semble entendre le commentaire de Totò: mais où allons-nous finir?.
Photo: présidence de la République / web