Pensées libres le 25 avril

(Pour Tiziano Ciocchetti)
25/04/20

En ces jours d'emprisonnement forcé (mais avec le décret Save Italy, des mafieux de soixante-dix ans sont libérés de prison), beaucoup se posent des questions sur le sens de notre démocratie, de nos institutions, du sort de notre peuple.

La République italienne, née de la défaite du Royaume d'Italie (la déclaration de guerre à la France et à l'Angleterre il avait été signé par le roi Vittorio Emanuele III) pendant la Seconde Guerre mondiale, a toujours placé la souveraineté du Parlement au centre de toute question politique (contrairement à ce qui s'est produit à l'époque monarchiste-fasciste), mais ces jours-ci, nous avons assisté à la suspension de la démocratie parlementaire, au lieu d'un premier ministre plus efficace de Conte, qui a déclaré que ne pas vouloir de votes parlementaires pour ne pas affaiblir son action au Conseil de l'Europe.

Compte tenu des résultats obtenus, il aurait peut-être mieux valu s'adresser aux partenaires européens avec le soutien du Parlement.

Après la fin de l'urgence pandémique, ce pays devra comprendre quelle position il souhaite avoir dans le contexte international. Depuis 75 ans, nous baignons dans la cosmogonie de la Résistance, rejetant la guerre fasciste de 1940-43 comme quelque chose d’imposé, obmal cou par le régime fasciste (monarchique-fasciste). Un peu comme les Soviétiques avec la Grande Guerre patriotique 1941-45 (seulement que la Seconde Guerre mondiale a également commencé en raison de l'invasion de la Pologne par l'est par l'Armée rouge en septembre 1939).

Je crois que le moment est venu pour les Italiens de faire face à leurs erreurs et inefficacités, souvent incarnées par une classe politique, industrielle et militaire totalement inadéquate pour faire face au monde contemporain.

Nous sommes fiers de notre héritage culturel mais nous ne pouvons toujours pas nous réconcilier avec notre histoire, nous sommes toujours divisés entre ceux qui ont combattu pour la liberté (les partisans) et ceux qui ont plutôt combattu pour la tyrannie (les républicains), mais trop souvent nous oublions les 600 mille soldats du Royaume d'Italie qui flanquaient les Alliés (Cobelligerants) lors de la libération de la péninsule.

Peut-être qu'un jour il sera possible de comprendre que même les républiques ont combattu pour l'Italie, ne serait-ce qu'avec un esprit de patrie qui ne pourrait certainement pas appartenir aux formations partisanes de l'idéologie communiste.

Seulement après une pacification (puisque Montanelli a défini celui de la Résistance guerre civile) parmi les Italiens, nous pourrions enfin être une nation et pas seulement un peuple.

Photo: Quirinale