Retour de Trump : l'Amérique divisée entre vengeance et défis mondiaux

(Pour Gino Lanzara)
19/01/25

Quelques heures séparent The Donald de son second intronisation. Le terme est extrêmement obsolète, mais tout à fait adapté à l’image de ce que beaucoup, à tort ou à raison, ont identifié comme l'homme de l'année, qui, dans une large mesure, était sur le point d’allonger la liste des hommes politiques destinés à disparaître prématurément.

Il n'aura pas une vie (politique) facile étant donné que près des deux tiers de ses compatriotes estiment que les États-Unis sont sur une voie semée d'embûches et que l'économie est, au moins, dans des conditions difficiles. pas bon. La confiance dans le pouvoir exécutif est passée de 40 % en 2000 à 20 % aujourd'hui ; après tout, quel homme politique peut se dire exempt de défauts et de défauts plus ou moins grands ?

L’affaiblissement de l’amour patriotique s’accompagne d’une forte polarisation du Congrès ; de nombreux chercheurs américains établissent des parallèles entre Terre du destin manifeste et l’Allemagne de Weimar, ignorant probablement ce qu’était réellement l’Europe d’après 1918.

C'est le paradoxe habituel: les États-Unis sont un pays divisé, perçu comme en déclin, mais ils restent la structure étatique hégémonique la plus puissante et la plus riche, étant donné que la main d'œuvre continue de croître et que le système décentralisé permet au secteur privé un dynamisme constant. Cela crée cependant une hystérésis entre les centres urbains riches et les communautés de l’arrière-pays en constante difficulté, qui alimente les disparités économiques et la polarisation politique, dans le respect de la cohésion nationale. Le détachement intéressé de Monroe et sa propension à un engagement mondial ont conduit Washington dans une spirale dans laquelle, malgré le manque de ressources, les conflits ont éclaté.

Le retour de Trump, surtout si on le compare à Carter, plus réfléchi, plus réfléchi et plus malheureux, décédé ces dernières semaines, est sensationnel, compte tenu de la manière dont il a quitté la fonction présidentielle, frappé d'ostracisme après l'assaut du Capitole ; il est presque impensable d’imaginer la succession de décrets présidentiels qui seront levés dans les semaines à venir. Après tout, ce sera une année intense et politiquement chargée brève, compte tenu de l’investiture trumpienne et des élections allemandes de février, des événements destinés à avoir un impact sur les développements internationaux.

Il est inévitable de penser que le retour de Trump est animé par un fort désir de vengeance: il suffit de contempler les portraits officiels du président pour l'imaginer, alors que l'Europe, qui doit et répète DOIT prévoir une capacité défensive plus grande et autonome, est de moins en moins cohésive et décidément plus fragile. Celui qui sera vraisemblablement le plus uni sera l’administration américaine, ne serait-ce que parce qu’elle aurait dû retenir la leçon. La conviction que Washington doit intervenir dans l’intégration économique au niveau mondial pour sauvegarder la souveraineté et la richesse fait craindre le déclenchement de guerres commerciales, accompagnées de retraits internationaux, comme peut-être en Ukraine ; des réflexions politiques et dirigeantes sur l’OTAN, dont le drapeau étoilé ne disparaîtra cependant pas ; par une reprise des accords d’Abraham et un soutien à Tel-Aviv. Les autres acteurs géopolitiques de la zone, comme Riyad, sont en attente.

Au niveau interne, certaines mesures visent à contenir et à contrôler l'immigration et les initiatives environnementales. Il est important d'assister aux initiatives de politique économique et monétaire, avec un éventuel nouveau cadre pour la Réserve fédérale dans lequel le président nouvellement élu entend avoir une plus grande possibilité d'intervention.

Attention aux provocations du POTUS, voir Panama et Groenland, à ne pas évaluer littéralement mais pour quoi, sous forme de messages, à la Chine et à la Russie, sont essentiellement valables comme celui adressé au Canada, destinataire des avis économiques et douaniers. Trump, ne l'oublions pas, arbore les insignes deL'Amérique d'abord, c’est-à-dire la poursuite de la sécurité et des intérêts américains destinés à retrouver des rôles de premier plan dans l’équilibre géopolitique.

En interne, pour les 4 prochaines années, ai ceux la tâche d’analyser le vote national, de comprendre pourquoi et comment Trump a conquis la base de la classe ouvrière, traditionnellement liée aux groupes progressistes, peut-être désormais plus éloignés du noyau de la famille et du travail. Ce que je ceux Ils n'ont pas bien compris que les électeurs de la classe ouvrière ont des opinions nuancées, presque de centre-droit, placées au centre des grandes questions de l'avortement, de l'assurance maladie et de l'immigration.

La relation entre MAGA The Donald et le est intéressante excellent timonier Xi, entre parvenu de la politique et du fils du dragon, renforcé par une consolidation du pouvoir sans précédent, avec Taiwan dans l’ombre. La comparaison impliquera deux aspects : d'une part tenter de mettre Pékin dans une position attentiste en altérant sa capacité d'équilibre en l'entraînant dans l'incertitude mais sans l'exacerber, d'autre part considérant le risque toujours présent d'une stratégie pro-découplage, malgré l’absence d’une véritable récession économique.

La nouvelle administration américaine devra, plus efficacement, matérialiser les idées avancées par Biden, par exemple avec le QUAD, et en tout cas amener les initiatives multilatérales à plus de cohérence et de proactivité anti-chinoise : si on le souhaite, cela pourrait signifier continuité dans la discontinuité. Trump reste une figure politique imprévisible, si l'on peut employer ce terme, compétitif à l'inexactitude, compétitif à l'exaspération. Sous une forme complètement différente de celle adoptée au cours des dernières décennies par le courant dominant, l’exceptionnalisme américain s’est redécouvert comme protagoniste, se révélant sous une forme différente et plus authentiquement yankee, moins idéologique et plus concrète.

Nous verrons. Le jeu reste à jouer.

Photo : page Facebook officielle de Donald J. Trump