Nouvelle tentative de coup d'État au Burkina Faso

05/10/23

Au Burkina Faso, la situation sécuritaire au cours du mois dernier semble instable et se détériore lentement.

Cela est particulièrement évident dans les zones frontalières où plusieurs affrontements ont eu lieu entre forces régulières et terroristes jihadistes. Les derniers par ordre chronologique sont ceux inscrits sur 28 Septembre à Ouargaye (province Koulpelogo) dans la région Centre-Est du pays où l'armée de l'air burkinabè a identifié plusieurs groupes terroristes.

Des sources officielles affirment que plusieurs centaines de jihadistes ont été neutralisés lors de l'opération. À Silmaguè (province de Namentenga), cependant, une quinzaine de guérilleros ont été tués lors d'une opération militaire. Dimanche, 1 Octobre, à Taouremba (province du Soum) une base terroriste a été identifiée et décimée.

À la suite de la prétendue tentative de coup d'État de 26 Septembre l'année dernière et l'arrestation ultérieure de divers officiers de gendarmerie accusés d'en être les auteurs, le 29 Septembre des manifestations populaires massives, en soutien au président de la Transition Ibrahim Traorè (photo) et en faveur d'un amendement à la Constitution, ont été organisées dans les principales villes du pays. Durant celles-ci, plusieurs drapeaux du Mali, du Niger et de la Russie ont été arborés par les manifestants..

De nos jours, 4 Octobre, le président de la Transition a nommé un nouveau chef d'état-major de la Gendarmerie nationale, aggravation des relations avec les forces armées en question.

La semaine dernière, le journal Jeune Afrique - ensuite suspendu par le régime - a fait état du mécontentement et des mutineries au sein des forces de sécurité burkinabè dues à divers facteurs tels que la décision d'envoyer des troupes en soutien au Niger et les enterrements inconvenants de soldats tombés au combat. Le 26 Septembre des centaines de personnes ont manifesté dans des points clés de la ville, en réponse à un appel lancé sur les réseaux sociaux qui incitait la population à descendre dans la rue pour défendre le capitaine Traoré, président de la Transition, et son gouvernement d'une éventuelle tentative de coup d'État d'état.

D'autres opérations se sont succédées au cours du mois écoulé. L'11 Septembre à Silgadji et Petegoli, dans la région nord-est du pays, un nombre indéfini de terroristes ont été neutralisés grâce à une opération conjointe de l'armée et de l'aviation burkinabè. Deux jours plus tard, dans la forêt de Sablogo, dans la région Centre-Est du pays, l'armée burkinabè a attaqué une base de terroristes jihadistes, réussissant à neutraliser plusieurs d'entre eux tandis qu'à Nongfaire, dans la région Nord du pays, environ 300 terroristes ont attaqué une base militaire. Il y a eu des morts des deux côtés lors des affrontements. 

Il 4 SeptembreCependant, au Yatenga dans la province de Koumbri, les militaires de l'armée et les Volontaires pour la Défense de la Patrie ont subi une embuscade qui a causé la mort de 17 militaires du 12ème régiment et de 36 VDP pour un total de 53 morts.

Les militants islamistes contrôlent toujours une grande partie du pays et l’armée ne semble pas pleinement capable de faire face et de vaincre le terrorisme.

L'UNICEF affirme qu'au moins une école sur quatre reste fermée en raison de la violence et de l'insécurité qui règnent dans le pays, empêchant un million d'enfants d'aller à l'école.

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