L’histoire revient, et elle le fait de la pire des manières, en rappelant le cinquantième anniversaire de la guerre du Kippour. L'opération Inondation d'Al Aqsa, déclenchée par le Hamas, prend au dépourvu le système de défense israélien qui, politiquement, ne peut manquer de reconnaître la nécessité de proclamer l’état de guerre.
L'attaque a été rapide, sanglante, évidemment organisée compte tenu des modalités de mise en œuvre, qui ont vu le lancement à saturation d'engins balistiques, et une infiltration d'éléments qui ils n'ont pas hésité à ouvrir le feu sur des cibles civiles.
Depuis 06.30h5.000 ce matin, des milliers de roquettes (au moins XNUMX XNUMX dans la première phase) ont été lancées depuis Gaza sur des cibles israéliennes ; la ville de Sderot a été fortement infiltrée par des éléments du Hamas : des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent des hommes vêtus de noir avec des brassards blancs ouvrant le feu sur des patrouilles israéliennes. Le nombre d'infiltrés n'est pas précisé.
Muhammad Al-Deif, commandant du Hamas, a déclaré la révolution et a appelé tous les Palestiniens à se joindre au conflit. De la même manière, tandis que l'amiral Hagari annonçait la mobilisation israélienne, l'état-major proclamait le début de l'opération. Épées de fer, tandis que les combattants de l'Étoile de David commençaient à frapper Gaza.
Il ne fait aucun doute que ce que les habitants de Gaza ont fait contre des civils non armés, par des enlèvements et des méthodes de déportation, et après avoir placé leurs centres de commandement à l'intérieur de centres civils, viole toutes les règles de la guerre ; la définition des Israéliens kidnappés comme des « prisonniers de guerre » est surréaliste et criminelle.
Comme le 6 octobre il y a 50 ans, Israël a subi une attaque d’une ampleur considérable, ce qui nous amène à nous demander, d’un point de vue technique, à quoi tout cela va conduire ensuite. Le Hamas sait qu'il ne pourra pas résister au retour israélien qui, s'il est respectueux de la tradition, ça ne peut être que très dur, également à la lumière d'un budget initial qui va se détériorer, selon ce que rapporte le Magen David Adom.
Comme l'a communiqué le ministre Gallant, l'Armée est prête pour la guerre et a préparé le rappel des forces réservistes.
Alors, quels seront les camps, maintenant que les banques ont été détruites ? Et surtout, de combien et de quelles armes le Hamas peut-il réellement disposer grâce au soutien iranien et du Liban ? Avec qui s’engageront les négociations de paix souhaitables, à condition que l’idée rencontre la faveur des prétendants et surtout de ceux qui soutiennent de loin l’action ?
Le pays, qui se préparait à une énième journée de protestation contre la réforme de la justice, s’est réveillé de la pire des manières, et même Yair Lapid a annoncé son soutien à une réponse militaire sévère.
Il ne peut être exclu que le Hamas ait mal interprété le moment, supposant la faiblesse d'Israël en raison des événements politiques et sociaux du moment. Si Israël n’a pas semblé préparé au début, cela ne veut pas dire qu’il n’adoptera pas d’initiatives sévères par la suite, étant donné que les infractions contre les civils et surtout les enlèvements assimilés aux déportations ne peuvent manquer de rappeler d’autres opérations similaires d’un passé qu’on ne peut qu’imaginer.
Présumer d’obtenir un succès si rapide qu’il permettrait d’engager des négociations à Jérusalem pourrait s’avérer être une erreur d’une rare gravité, surtout si le Hezbollah, semble-t-il, évite d’intervenir pour le moment compte tenu de la situation libanaise précaire et des avertissements américains.
Une autre erreur qui sera presque certainement commise consistera à lancer des roquettes vers Tel-Aviv, des lancements aveugles qui ne feront qu’exacerber la riposte. Les réservistes israéliens sont déjà sur le point de reprendre du service tandis que Téhéran n'a pas manqué d'exprimer sa satisfaction, se plaçant ainsi une fois de plus en dehors de l'histoire, malgré les tentatives maladroites de lui donner une image édulcorée et irréelle.
Il convient de souligner que l’attaque a coïncidé avec les activités diplomatiques en cours entre le Royaume saoudien et Israël dans le cadre des accords d’Abraham. En toile de fond l’inanité de l’ONU.
Si l’intention était de plier un pays pour qu’il vive sa vie intérieure, peut-être trop compte tenu de la situation environnante, cela ne semble pas réussi, étant donné que l’attaque semble avoir catalysé la réaction de la nation tout entière.
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