La tension ressentie sur les tables de la diplomatie de nos jours a un lien clair avec ce qui se passe sur le champ de bataille. Les forces armées syriennes, dirigées par le 102a La Brigade de la Garde républicaine (en réalité un régiment d’infanterie réputé pour sa fiabilité et sa capacité opérationnelle) a encore progressé dans les districts de l’est d’Alep contrôlés par des milices djihadistes. Les hauteurs stratégiques de Tal Sifan seraient désormais sous le contrôle total des forces de Damas, après le retrait des bandes islamistes. La pression continuerait autour de la jonction de Janodoul et dans la zone la plus méridionale de Bustan al Basha.
Les progrès rapides réalisés depuis la fin du mois de septembre font suite à l'augmentation des raids aériens russes et syriens dans la région d'Alep. Les frappes des jets de Moscou seraient continuelles, mettant en difficulté les lignes de communication des rebelles barricadés à l'est d'Alep.
Les raids aériens sont à la base de la rupture entre les Etats-Unis et la Russie à la table des négociations et de l'escalade des tonalités diplomatiques qui, du théâtre syrien, finissent par avoir des répercussions, même à l'échelle mondiale.
La décision des États-Unis de suspendre toute collaboration avec Moscou a été suivie de la menace d'intervenir militairement avec des forces aériennes et antimissiles afin de mettre un terme à l'offensive des troupes loyalistes. Le chef des services de presse russes, le général Konashenkov, a répondu en déclarant que l'objectif de chaque avion qui visait les forces terrestres syriennes était légitime.
Les paroles du général, rapportées vendredi, font référence à la bombe (déclarée comme une erreur) à Deir-Ezzor des forces syriennes accomplies des avions de la coalition anti-ISIS. L’attaque a eu lieu en septembre 18, faisant une centaine de morts parmi les soldats de Damas.
L'escalade diplomatique s'est poursuivie au Conseil de sécurité, où Moscou a opposé son veto au texte français présenté pour la réalisation d'un nouveau "cessez-le-feu" (l'Italie s'est montrée favorable). Une autre conséquence de ces heures serait la froide chute diplomatique entre la France et la Russie, en prévision de la visite de Poutine à Paris le prochain 19 en octobre.
Hollande a dit que "Les bombardements aériens sur Alep sont de véritables crimes de guerre" et que les responsables doivent répondre devant le tribunal de La Haye.
Pour l'instant, les armes sont affûtées et des tons menaçants se font entendre: tandis que Clinton affirme que Moscou veut détruire Alep pour éliminer l'opposition à Assad, le déploiement de batteries S-300 et 400 par les forces russes en Syrie se poursuit.
(Photo: SAA)