Israël, après quelques années de surdité, retourne jouer un rôle plus visible au Moyen-Orient. L'évolution de la situation en Syrie a contraint Tel-Aviv à s'engager également sur le front du point de vue militaire.
Le journal Maariv rapporte une analyse claire des services de renseignements israéliens (Yossi Melman), soulignée par l'idée que l'Iran et son successeur, le Hezbollah, ont considérablement accru leur pouvoir en Syrie, devenant un danger réel (et plus proche) pour l'Etat juif et le sionisme en général. L’idée que le Hezbollah, en particulier, a été créé à Tel-Aviv a beaucoup changé depuis la guerre du 2006 au Liban. Les performances élevées des Libanais d'alors, en particulier contre les forces blindées israéliennes, ont également eu un impact important sur l'opinion publique. Dans l’image de Tel Aviv, le Hezbollah est né d’un mouvement de guérilla motivé mais désordonné, capable d’approcher de la guerre dans un sens moderne et technologique, avec une savoir-faire amélioré par l'expérience syrienne.
Les préoccupations israéliennes concernent spécifiquement la capacité du Hezbollah à exporter sa menace sous forme de conseiller contre d'autres mouvements traditionnellement hostiles à la cause sioniste. C’est le cas de la milice Houthi au Yémen, aidée directement par le circuit chiite libanais, principalement par ses moyens balistiques et ses capacités opérationnelles navales le long des côtes de la mer Rouge.
Déjà en octobre de la 2016, le Hezbollah avait annoncé la création d’un corps de pillards sous-marins au Yémen, prêt à frapper les Saoudiens et leurs alliés dans les ports de l’ouest de la péninsule arabique. Le discours devient encore plus sérieux en ce qui concerne le Hamas, qui selon les services de renseignement israéliens est déjà en possession de nombreuses petites unités navales dotées d'équipages hautement qualifiés (du Hezbollah) capables de se blesser le long des côtes israéliennes.
Déjà dans le 2014 pendant l'opération Bord protecteur dans le conflit de Gaza, l'armée avec l'étoile de David a neutralisé les raiders sous-marins palestiniens 4. Selon Yossi Melman, le potentiel naval accru se manifeste également par les missiles anti-navires, tragiquement testés par la corvette Hanit (photo) en juillet 2006, frappé par un Hezbollah C-802.
En tant que menace directe et en raison de sa présence indirecte dans différents scénarios, la partie de Dieu libanaise reste donc la principale préoccupation d'Israël. Pour le moment, la seule réponse militaire manifeste est les raids contre les forces gouvernementales dans le sud de la Syrie, qui visent à réduire le potentiel de Damas, dont le Hezbollah est également un membre à part entière.
(photo: web)