À Al Zakf, environ 60 km de désert à l’est de Al Tanf, la garnison commune entre Armée syrienne libre et les troupes américaines ont été renforcées au cours des dernières heures 48 avec l'arrivée de systèmes de missiles HIMARS. Le ravitaillement des forces américaines passe par la Jordanie, le seul débouché laissé aux départements du sud de la Syrie.
Quelques clarifications.
Il Armée syrienne libre c'est un cartel de factions souvent en désaccord, mais unies par la lutte commune contre le gouvernement Assad. Dans le sud de la Syrie, la branche la plus importante est la Maghawir au Thawra (Gardes révolutionnaires), formés et équipés par les États-Unis pour créer une zone tampon au sud de la Syrie, hors du contrôle de Damas. Le groupe a deux caractéristiques: il n'a jamais tiré un coup contre ISIS; beaucoup de ses militants avaient des liens avec Al-Qaïda.
Selon des informations de sources militaires, l'arrivée de renforts américains serait justifiée par le renforcement de l'État islamique dans la région.
Le doute se pose à la lumière du fait que les forces américaines et leFSA autour de Tanf ne sont pas frontaliers avec l'Etat islamique, mais avec l'armée syrienne qui a atteint la frontière et rejoint les paramilitaires irakiens opérant de l'autre côté de la frontière (lire l'article).
Au moment où nous écrivons, les renforts dans l'armée de Damas proviennent de paramilitaires chiites irakiens Harakat Al Nujaba, en prévision de la prochaine offensive sur Abu Kamal, une ville frontalière syrienne située sur l'Euphrate et contrôlée par l'Etat islamique.
Les Syriens et leurs alliés ont atteint l'objectif d'empêcher l'élargissement de la région d'Inofenza aux rebelles pro-occidentaux (une situation similaire s'est produite à l'est d'Alep, lorsque les Syriens ont coupé la route des Turcs vers Raqqa). Maintenant, la balle est aux Etats-Unis. Si les Syriens procèdent au recouvrement de la frontière sud, en éliminant les poches de l'État islamique, les choix seront de deux: surveiller; entrer en contact avec les forces fidèles à Assad.
La situation reste tendue, car à mesure que l'État islamique disparaît des cartes, il devient de plus en plus important de comprendre qui reprendra le contrôle des territoires abandonnés.
Le cas concret vient de la banlieue ouest de Raqqa. la Forces démocratiques syriennes soutenus par les États-Unis, ils sont déjà entrés dans la zone urbaine de la capitale autoproclamée du califat. Dans le même temps, toutefois, l'avancée fulgurante de l'armée syrienne sur la rive ouest du lac Assad, le long de la plaine de Maskanah, a amené les deux parties impliquées dans l'Etat islamique à entrer en contact.
Sur la route nationale 4, près de la Tabqa, le 13 de juin a été marqué par de violents affrontements entre les habitués de Damas et SDF, avec des pertes des deux côtés.
Ici aussi, il est bon de faire une clarification.
Le SDF ils sont décrits dans les médias comme une armée kurde soutenue par les États-Unis. Surtout sur le devant de Raqqa, la composante de la GPJ Le kurde est une minorité par rapport à l'arabe. Le cas kurde avec la libération de Raqqa (ville arabe) a peu à faire.
Le vrai match reviendra donc bientôt entre les forces armées syriennes (et leurs alliés) d’un côté et les rebelles à Assad de l’autre. Lorsque l'Etat islamique disparaît, jusqu'alors justifié par la présence de la coalition anti-ISIS en Syrie, nous devons faire un choix: l'armée syrienne aura-t-elle le droit de reprendre le contrôle du territoire national?
Si l'Occident ne reconnaît pas ce principe, tous les scénarios sont ouverts. Même une confrontation directe à grande échelle entre des miliciens soutenus par les États-Unis SDF que FSA au sud) et des Syriens réguliers soutenus par les Chiites.
Essentiellement, une fois que l’ISIS aura été liquidé, nous reviendrions à la situation antérieure à la 2014, à la grande différence qu’entre-temps, Assad a reconquis les parties essentielles du pays et dispose de son côté des forces russes situées sur le terrain.
En tout cela devrait être considéré comme mentionné dans la tête. la Armée syrienne libre c'est un acronyme derrière lequel tout a été mélangé. Au nord, pour l'ensembleOpération Euphrate Shield, L 'FSA c'était la béquille de l'armée turque. En ces heures, il y a des combats entre Kurdes du GPJ (partie de la SDF) et les milices pro-shit, qui font partie de laFSA. Les deux sont soutenus par les États-Unis.
Au moment où nous écrivons, les opérations sur le terrain continuent sur tous les fronts.
(Photo: US Army - SAA)