Le rêve brisé d'une Europe unie : la vision de Bertolini et le mécontentement populaire

(Pour Gianluca Celentano)
01/04/25

Le paroles du général Marco Bertolini Ils dépeignent une Union européenne mourante, confuse et belliciste. Selon lui, le projet Ventotene a échoué et seul un retour aux États-nations peut ramener la paix et la prospérité. Mais cette vision ignore l’histoire et les conséquences désastreuses d’une Europe fragmentée.

Avant l’UE, le continent était un champ de bataille où s’exerçaient des guerres nées de l’égoïsme national. La Seconde Guerre mondiale a démontré à quel point une Europe sans union était dangereuse. Le rêve européen est né pour briser ce cycle et assurer la stabilité par la coopération.

Bertolini accuse l’UE d’obéir aux intérêts du Royaume-Uni pour détruire la Russie, mais c’est une simplification trompeuse. L’Europe, cependant, n’a pas déclaré la guerre : elle défend simplement le droit international en soutenant un pays attaqué. Peut-être avons-nous besoin d’une OTAN plus diplomatique en termes d’élargissement ?

C’est un mythe de penser que les États européens peuvent prospérer individuellement de manière isolée. Aujourd’hui, aucune nation du continent ne peut rivaliser seule avec des géants économiques comme la Chine et les États-Unis. L’UE permet aux États membres d’avoir un poids mondial et de relever ensemble les grands défis.

Sans l’Union, l’Europe reviendrait à une mosaïque de rivalités, avec des guerres économiques, des tensions diplomatiques et de l’instabilité politique. La coopération n’est pas une cage, mais une nécessité pour survivre. Il est toutefois clair que l’Union européenne a besoin d’une transformation radicale : aujourd’hui, de nombreuses décisions sont prises à l’aveugle, générant inévitablement hésitations et méfiance parmi les citoyens.

L’UE n’est pas parfaite, mais son échec serait une catastrophe. Il faut la réformer, la rendre moins sévère et plus proche des citoyens, mais la démanteler signifierait nous condamner à un avenir incertain, fait de divisions et de faiblesses.

Le véritable défi n’est pas de revenir en arrière, mais de construire une Europe meilleure, capable d’assurer la paix, la sécurité et le progrès. Une Europe divisée ne serait que plus fragile et à la merci des grandes puissances mondiales.

Photo: Armée italienne