Nell'ambito dell 'Exercice AMPHEX 24, le commandant de la force opérationnelle amphibie de la troisième division navale de la Marine a procédé à la projection au sol du force de débarquement interarmées, dirigé par la brigade Pozzuolo du Frioul de l'Armée Italienne, intégrée au personnel et aux moyens de la brigade maritime San Marco. L'exercice a marqué la certification opérationnelle de la capacité de projection maritime de la Défense et constitue un exemple important d'intégration entre les départements des forces terrestres et navales.
Déjà lors de l'exercice "Mare Aperto" en juin dernier, les deux appareils avaient collaboré pour permettre à la brigade Pozzuolo du Frioul d'acquérir les capacités de collaboration nécessaires avec les forces amphibies de la Marine en vue d'AMPHEX 24. L'Etat-Major de la Défense travaille en effet depuis quelques temps à l'élaboration d'un « Capacité opérationnelle totale » conjointe pour l’armée et la marine, qui a obtenu son premier résultat important avec le dernier exercice.
Une partie du débat estime que l'évolution des armes de précision (ASCM, missile de croisière anti-navire, et SAM, missile sol-air) et la diffusion toujours croissante d'engins sans équipage Les "essaims" ont définitivement archivé la possibilité de procéder à des débarquements de grandes unités dans une zone côtière contestée. Les références doctrinales et opérationnelles au théâtre indo-pacifique et plus particulièrement aux archipels de la mer de Chine méridionale apparaissent assez claires. Ainsi, alors qu'aux États-Unis nous visons une réforme - qui est après tout une nouvelle proposition des tâches pour lesquelles il a été créé - du Corps des Marines, alléger les moyens spécifiques et le transformer en une force spécialisée dans les opérations amphibies « early enter »; en Italie, nous nous concentrons sur l'intégration de l'infanterie amphibie de l'armée et de la marine, appuyée par des forces blindées et des hélicoptères polyvalents et d'attaque.
Comme l’a observé Clifford Weinstein, colonel des Marines américains : il ne peut être exclu qu'au XXIe siècle les débarquements et les opérations amphibies en général s'inscrivent, avant le début d'une campagne terrestre, dans un cadre opérationnel plus large à caractère maritime. En d'autres termes, cela signifie que les amphibies sont des opérations conjointes terrestres et navales liées au domaine maritime.. Contrôle de la bande côtière et de l'arrière-pays immédiat, destruction des batteries antiaériennes et antinavires ennemies, contrôle des points de passage forcé et lutte contre le trafic marchand ennemi sont, en résumé, les objectifs que doit atteindre une opération amphibie.
Il est clair que d'un point de vue tactique et opérationnel, dans la phase d'entrée dans la zone contestée, le dispositif d'atterrissage doit être doté d'une puissance de feu et d'une mobilité élevées, mais également d'un soutien constant dans la "troisième dimension". Mais ce qui sera essentiel sera la capacité d'avoir un impact profond, bien au-delà de la zone d'atterrissage, par l'acquisition et la neutralisation des menaces de missiles sur le dispositif naval, qui ne pourront être garanties uniquement par l'action des avions embarqués ou par le lancement du SSM (Surface-to-Surface Missile).
Photo: Marine / US Marine Corps