13 April 1519, née dans une Florence fermement aux mains de la famille des Médicis, est née Caterina, fille de Laurent de Médicis, duc d'Urbino (et neveu du pape Léon X) et de la princesse française Maddalena de la Tour d'Auvergne.
Pour ceux, italiens, qui se retrouvent de passage à Paris, il est incontournable de visiter la basilique Saint-Denis. Située au nord de Paris, accessible en métro, c'est l'une des plus grandes basiliques gothiques de France, où les rois de France du Xe siècle à 1789 sont enterrés à l'intérieur à quelques exceptions près. En entrant dans la basilique pour voir la tombe de Catherine, nous sommes plongés dans la cérémonie évocatrice du Vendredi Saint, la Via Crucis. Encore quelques jours et c'est Pâques.
Le mausolée et le tombeau du roi Henri II et de sa femme Catherine se trouvent dans le bas-côté gauche. La cérémonie ne nous permet pas de trop nous approcher. La pénombre et les chants sacrés aident à réfléchir et à se souvenir.
Quelques semaines auparavant, nous avions visité le château de Saint-Germain-en-Laye. Siège du musée national d'archéologie, il a abrité l'exposition sur le roi Henri II et à cette occasion, nous avons pu observer les peintures du roi et de sa femme, Catherine. La richesse des vêtements ne peut que frapper!
Caterina est entrée dans l'histoire non seulement en tant qu'épouse du roi de France. On sait d'elle qu'elle aimait tellement la cuisine florentine (quelqu'un dit "italien", mais ensuite l'Italie, on sait qu'elle n'était pas encore là ...) qu'elle a amené les cuisiniers les plus expérimentés à la cour (avec la fourchette , encore inconnue à Paris).
La reine est souvent considérée comme méfiante, jalouse et machiavélique, mais a très probablement agi comme elle l’a fait pour préserver le trône de ses enfants mineurs.
Elle aimait s'entourer d'érudits et d'artistes, souvent italiens, et elle-même s'est aventurée dans l'écriture, du moins dans le domaine du gouvernement d'État. En 1564, il écrivit une lettre à son fils Charles IX, avec le titre de clarification: "Pour la police de Cour et pour le gouvernement", dans laquelle il décrit l'utilisation du temps par un roi et le comportement à garder à la cour.
Elle était sûrement une femme forte et ne se privait pas de pouvoir s'exprimer. Ce n’est pas un hasard si Honoré de Balzac, dans l’introduction du roman historique "Sur Catherine de Médicis", le définit comme la femme qui a sauvé la couronne de France grâce à ses qualités rares, les plus précieux dons duHomme d'État.
Son plus gros problème était la religion. Son mari, le roi Henri II, avait toujours combattu vigoureusement le protestantisme mais à sa mort en 1559, un groupe de protestants d'Amboise tenta de kidnapper son fils François II (le successeur de son père). La tentative est contrecarrée grâce au service d'informateur existant en France et les théoriciens du complot sont mis à mort par pendaison. Leur tête est coupée en cinq morceaux. Caterina n'a aucune difficulté à approuver les actions répressives.
La France s'enfonce dans une guerre civile sanglante que la reine va tenter de reconstruire par tous les moyens, avec des succès alternatifs. En fait, Caterina va essayer de promouvoir une relation de plus grande liberté et de plus grande tolérance envers les religions. Les guerres de religion en France se poursuivront jusqu'au 1598, date à laquelle Henri IV signera l'édit de Nantes accordant une certaine liberté de religion et de politique aux protestants, mais à cette date, Caterina ne fut plus protagoniste pendant quelques années ...
Reine de France, épouse du roi Henri II, 5 est décédée au mois de janvier 1589 au château de Blois, laissant à la postérité le souvenir d'une femme forte et inflexible, responsable d'actes politiques qui laisseront leur marque.
Jaloux, coriace, machiavélique? Je ne sais pas, peut-être. Trop de temps et d’interprétations comme toujours sont variés et discordants. Certainement "femme de pouvoir" et "femme au pouvoir" pour une grande partie du 500
À la fin de l'année, on se souviendra de Caterina en France à travers les expositions "Les Tapisseries de la Reine" au Château de Chaumont-sur-Loire et une exposition au Château de Chenonceau.
Images: Catherine observe les huguenots massacrés (Édouard Debat-Ponsan, 1880) / Caterina de'Medici en veuve et ses enfants: le roi Charles IX, Marguerite, Henri d'Anjou et Francesco Ercole d'Alençon.