Le Corps des Marines, c'est-à-dire l'infanterie de marine des États-Unis, semble être à l'avant-garde de cette innovation pratique et technique qui, selon le Conception des forces, le concept de mission et de combat va changer.
Un renouveau nécessaire pour maintenir la Défense des États-Unis au premier rang mondial, rendu possible par les énormes investissements dans le secteur.
S'adapter, se débrouiller et « réussir » avec la technologie
Les mouvements actuels des Marines vers la région Indo-Pacifique les obligent à s'adapter aux nouveaux défis logistiques du champ de bataille moderne. L’équipe est responsable de ce secteur stratégiquement important Systèmes de fabrication avancés (AMS) pour étudier et rendre disponibles de nouvelles technologies dans le domaine tactique sans négliger aucune variante, pas même les pièces de rechange.
Le bon résultat d'une mission dépend de l'organisation logistique, comme le précise le manuel. Installations et Logistique, donc, pour réussir sur le terrain, une structure pleinement intégrée aux objectifs du Conception des forces, étudié et constamment mis à jour grâce à l'expérience de terrain du corps.
Matt Audette, analyste du programme AMS, est convaincu que la technologie 3D transférée en zone de guerre va révolutionner l'utilisation de la structure militaire en mission.
Être capable d'effectuer des réparations ou des modifications de matériaux en première ligne représente l'aspect central de l'utilisation de la 3D. Les attentes typiques pour l'envoi des pièces de rechange sont évitées, évitant ainsi le risque de destruction des réserves matérielles qui affaiblirait et ralentirait toute la structure opérationnelle. De plus, les dimensions limitées et la polyvalence d'utilisation des dispositifs 3D rendent le corps plus dynamique et réactif dans tout scénario de combat.
Et s'il manque un détail ?
Robert Davies, chef de l'équipe AMS, admet qu'au cours des missions, il peut arriver que l'on oublie certains détails pourtant importants et fait un parallèle historique avec des procédures désormais dépassées : « Il était une fois deux choix simples : apporter les pièces ou les commander. Aujourd'hui au lieu en cas de panne, un appel téléphonique est passé à nos techniciens qui, en quelques heures, produisent la pièce nécessaire et l'envoient au front ».
Selon une Déclaration du Corps des Marines, les succès encourageants de l'utilisation de la 3D ont permis de créer des outils, des masques, des supports de formation et même des pièces de véhicules.
Adaptabilité
En juin 2023, les efforts conjoints des ingénieurs de la Marine et du Corps des Marines ont démontré le potentiel de la technologie 3D en imprimant un plâtre médical lors du vol d’un Balbuzard pêcheur.
Une révolution qui permet également la création de pièces détachées ou de modifications pour les véhicules Véhicule tactique léger commun.
Matt Audette soutient que les imprimantes à commande numérique reflètent la technologie des pays alliés donc il n'y a pas de concurrence, voire de synergie, d'optimisation et de réduction des coûts. En effet, le champ de bataille étant adapté à la production 3D, que les Marines soient aux Philippines ou au Japon, l'analogie industrielle des alliés évite d'autres voies d'approvisionnement, qui risquent également d'être interceptées.
La mise à jour du Conception des forces elle s'oriente donc vers la création de formations plus petites, mais mieux connectées et donc plus opérationnelles également en termes de productivité. Par ailleurs, il est important de souligner que cette capacité n’a pas vocation à remplacer les partenariats industriels.
A ce sujet, le général. Eric M. Smith, commandant du Corps des Marines, a déclaré à la commission sénatoriale des services armés : "Nous devons faire beaucoup de travail créatif pour faire avancer la fabrication 3D, chaque livre compte lorsqu'il faut déplacer des objets à travers l'immensité du Pacifique."
Photo: US Marine Corps