Quand la discipline était quelque chose de... sérieux (partie 2) : les punitions du XVIIIe au XIXe siècle

(Pour Guillaume l'évangéliste)
30/10/23

Le nombre d'infractions était infini et concernait également des infractions objectivement mineures telles que ne dis pas bonjour à cause de la distraction, la suivre une commande à contrecœur ou Ne garde pas le silence quand il a été prescrit. On peut plutôt convenir de sanctions lourdes pour des infractions considérées comme très graves comme ne pas observer les précautions nécessaires lors de la manipulation de poudres et de flammes nuesle absences qui ne couvrait pas les extrémités du désertion, le dormir ou être distrait pendant le service de garde (qui pour un officier étaient toujours punis d'arrestations rigoureuses) ou quitter les lieux sans autorisation.

Certaines infractions étaient typiques de l'époque de la voile comme marcher sur la dunette au vent, se retrouver ou s'asseoir dans certains points du navire réservés aux officiers supérieurs ou au personnel de garde et aux sous-officiers qui se présentaient sans leur casquette et sans se précipiter dans leur Les mains, l'emblème, étaient punies de leur autorité, dont ils usaient volontiers en fouettant des subordonnés moins zélés.

Il y avait beaucoup d'attention à l'ordre de l'uniforme et à la personne qui concernait également le personnel civil à bord qui ne portait pas d'uniforme mais qui devait toujours être habillé décemment (1). L'étendue de la peine dépendait du jugement de ceux qui les infligeaient, mais la législation était vague et, à l'exception de quelques cas, le choix entre celles-ci était essentiellement arbitraire.

Généralement, les officiers et l'équipage encouraient le même type de sanction, même si dans certains cas la culpabilité était aggravée pour les officiers : ainsi, comme déjà mentionné, dormir ou abandonner le poste de garde ou ne pas être en règle avec l'uniforme impliquait toujours des arrestations rigoureuses, tandis que pour les grades inférieurs les sanctions étaient plus douces.

De nombreuses infractions n'étaient attendues qu'en raison d'une faible force.

Il faut tout d'abord rappeler l'ivresse et le texte prend soin de préciser que (...) aucune mention n'est faite des officiers, des gardes de marine et des cadets alors qu'on ne peut pas supposer qu'ils puissent être avilis au point de se rendre coupables d'un tel lacune désagréable.

Le même principe s’appliquait également aux combats. Seuls les aspirants et les matelots étaient punis pour « ne pas tenir leur place en ordre » et « vendre des vêtements », manquements qui ne pouvaient être imputés aux officiers car ils possédaient des logements privés et payaient les vêtements de leur poche et donc ils Pourrais avoir.

En revanche, seuls les officiers et les enseignes, qui disposaient tous deux de leur propre carré, étaient toujours punis d'arrestations, même rigoureuses, lorsqu'ils prononçaient à table des discours visant à troubler les mœurs ou à émousser le bon régime du bol. .

Il était interdit aux officiers de fumer dans les rues de la ville et dans les lieux publics tandis que – s’il ne s’agissait pas d’une omission – les forces inférieures étaient autorisées à le faire librement et, en tout cas, il n’y avait aucune restriction concernant le fait de fumer à bord, hormis les précautions évidentes.

Un échec qui jette un nouvel éclairage sur la vie à bord est celui commis par ceux qui utilisaient la cuisine pour cuisiner ou cuire quelque chose pour eux-mêmes. Non que cela soit interdit, mais il fallait demander l'autorisation au sous-officier chargé de superviser le service. Cette habitude était probablement tolérée en raison de la monotonie des rations, souvent insuffisantes pour les appétits des jeunes et, qui le pouvaient, complétaient les rations avec quelque chose acheté sur la terre ou obtenu de la pêche.

Ils ont été punis, même avec le réprimande publique et jusqu'à arrestations pénales, l'officier ou le sous-officier coupable d'utiliser des manières ou des paroles injurieuses à l'égard de personnes de rang inférieur, surtout si elles visent à porter atteinte à l'honneur personnel ou à celui du pays de naissance, mais bien entendu, il était également interdit aux marins de prononcer des paroles insultantes ou offensantes. entre eux le mépris du service.

Enfin, il y avait aussi quelques sanctions que l'on pourrait aujourd'hui qualifier de « administratives » prévues pour ceux qui avaient certaines tâches : il y avait des amendes ou des retenues sur le salaire pour ceux qui ne respectaient pas les règles comptables, les rapports ou la tenue du journal de bord. ou des documents du navire, ou étaient responsables d'erreurs ou de retards dans le paiement des salaires. Il est évident que seul un petit nombre de ceux qui savaient lire et écrire pouvaient être coupables, à commencer par le premier lieutenant, c'est-à-dire le commandant en second, jusqu'aux sous-officiers les plus gradés.

(Modalités d'exécution de la peine de prison selon le Code disciplinaire de la Royal Navy de 1893)

Elle a finalement été considérée comme une négligence grave mariage sans autorisation : pour les officiers et sous-officiers « brevetés », il fallait demandé au roi tandis que pour le personnel des grades restants, elle était accordée de manière informelle par leurs supérieurs. Dans le premier cas, la transgression impliquait une communication au ministre responsable d'une décision pouvant conduire à la révocation de l'emploi alors que le malheureux était placé en état d'arrestation en attendant.

Pour l'équipage il y avait des fers et une prison avec en plus l'interdiction de recevoir la visite de leurs femmes et il faut noter qu'à cet égard le texte n'utilise pas le mot.... "épouse" (2).

Lire "Quand la discipline était quelque chose de… sérieux (partie 1)"

Notes

1 Tous les navires transportaient des commis à l'alimentation, représentant l'entreprise contractante d'approvisionnement, responsable de la conservation et de la consommation des produits. Lors des campagnes d'éducation, des cuisiniers et des domestiques des écoles de la Marine embarquèrent également.

2 De nombreuses dispositions réglementaient le mariage des soldats. La loi italienne du 31 juillet 1871 établit qu'un officier doit demander l'autorisation du roi et démontrer qu'il dispose d'un revenu d'au moins 2000 1200 ou 400 XNUMX lires par an selon son grade. Pour les officiers mariniers, l'autorisation était donnée par le ministre de la Marine et le revenu devait être d'au moins XNUMX lires. Ces revenus pouvaient être remplacés par une somme égale apportée en dot par l'épouse et ces sommes, à l'époque, correspondaient substantiellement au salaire d'un lieutenant et d'un ouvrier.

Image d'ouverture: Punition dans la marine britannique pendant les jours de navigation, infligée aux marins reconnus coupables de négligence ou d'ivresse. Cela consistait à diluer la quantité quotidienne de grog (eau-grog) avec six parties d'eau au lieu des trois normales. C’était un châtiment tombé en désuétude au début du XXe siècle. Tiré d'un album de soixante-cinq œuvres sur papier documentant l'expédition de Masters de 1857 à 1861 depuis l'Angleterre vers l'Asie du Sud-Est avec les Royal Marines, à bord du HMS Chesapeake – Auteur, lieutenant-colonel William Godfrey Rayson Masters RM

(article initialement publié sur https://www.ocean4future.org)