Le général Domenico Corcione, ancien chef d'état-major de l'armée de 1989 à 1990 puis chef d'état-major de la défense du 1er avril 1990 au 31 décembre 1993, est décédé.
Le 17 janvier 1995 - jusqu'au 17 mai 1996, date à laquelle il a cédé la place à Beniamino Andreatta -, il est entré dans la direction technique (en fait politique, comme technique ce n'est qu'un miroir pour les alouettes) présidé par Dini, en tant que titulaire du ministère de la Défense.
En près de 50 ans d'histoire républicaine, c'était la première fois qu'un militaire (même auxiliaire) prenait la direction du Palazzo Baracchini.
Son mandat coïncide avec l'utilisation de la brigade bersaglieri Garibaldi en Bosnie, pour la première fois, une grande unité entièrement composée de professionnels a été envoyée en mission à l'étranger.
Ainsi commença la longue phase évolutive de nos forces armées qui conduira, dix ans plus tard, à la suspension de la conscription obligatoire.
Pendant son mandat, il a tenté de démarrer un programme de modernisation des forces armées (les plus mal équipées de l'OTAN), devant faire face à la rareté des fonds affectés au secteur.
Cependant, bien qu'il ait commandé des unités blindées, Corcione ne s'est pas opposé à l'acquisition du MBT ARIETE par l'armée et a transféré des fonds pour acheter 120 tourelles LEOPARD 1A5 d'Allemagne. Au lieu de cela, d'autres solutions peu coûteuses mais efficaces sur le plan opérationnel - comme l'obusier rotatif Astra 8x8 avec une pièce 155/39, au lieu du PzH-2000 autopropulsé allemand beaucoup plus cher - sont restées au stade du prototype.
Quant à l'Air Force, Corcione a finalement retiré l'intercepteur F-104 (modernisé plusieurs fois au cours de son long service et coûtant des centaines de milliards de lires), en leasing auprès de la RAF 24 TORNADO ADV (y compris les missiles air-air avec guide radar SKYFLASH).
Corcione a essayé d'interpréter au mieux son rôle de ministre, mettant sa vaste expérience dans l'armée sur le terrain, devant faire face à plusieurs reprises à une classe politique réticente pour affecter des ressources à la Défense, imprégnée de l'idée de bien della storiadonc incapable de prévoir les crises qui caractériseraient les futurs scénarios internationaux.