Météo spatiale : l'observatoire Solaris en Antarctique, l'armée de l'air italienne avec l'INAF et l'INGV pour une surveillance continue du Soleil

(Pour Aeronautica Militare)
17/03/25

L'accord-cadre de collaboration signé par l'armée de l'air italienne, l'INAF (Institut national d'astrophysique) et l'INGV (Institut national de géophysique et de volcanologie) a été renouvelé en février pour 4 ans supplémentaires, visant à collaborer au développement d'une capacité opérationnelle autonome pour le Météo spatiale avec les structures nationales, en augmentant les synergies, les capacités et l’utilisation efficace et efficiente des ressources publiques.

La capacité de surveiller, de comprendre et de prédire l’évolution des phénomènes solaires et leur impact significatif sur l’environnement spatial et sur nos technologies telles que les systèmes de télécommunications, le GPS, le radar et les satellites en orbite, constitue en effet un défi qui prend une importance croissante, tant dans le domaine militaire que civil.

Dans le cadre de l'accord existant, la première campagne d'observation de SOLARIS, le nouvel observatoire italien en Antarctique, vient de se conclure, première étape vers le développement d'un système international de surveillance continue du Soleil à hautes fréquences radio, indispensables pour identifier les signaux précurseurs des tempêtes géomagnétiques, qui peuvent interférer avec nos systèmes technologiques, dans l'espace et au sol.

Le choix de positionner le télescope SOLARIS sur la base italienne « Mario Zucchelli » en Antarctique est dû à la plus grande clarté de l’atmosphère, garantie par la faible humidité qui absorberait autrement les signaux radio à haute fréquence, mais aussi et surtout à la longue persistance du Soleil dans le ciel (environ 20 heures par jour) pendant l’été antarctique.

À ce jour, SOLARIS est la seule installation à proposer une surveillance du Soleil en bande radio, permettant d'observer les variations qui se produisent dans la chromosphère solaire, une couche de l'atmosphère de notre étoile où se forment des phénomènes hautement énergétiques tels que les éruptions et les éjections de masse coronale, ouvrant la possibilité de prédire d'éventuelles tempêtes solaires.

Ce projet, fruit d'une collaboration vertueuse entre de nombreuses universités nationales et institutions scientifiques, a également impliqué le personnel du CNMCA (Centre national de météorologie et de climatologie aérospatiales) de Pratica di Mare en coordination avec l'Institut National d'Astrophysique (INAF).

Dans le cadre de l'accord récemment renouvelé, le personnel du CNMCA participe à l'analyse des premières données et images obtenues lors de la campagne d'observation en Antarctique, après avoir fourni des informations utiles pour la sélection des régions actives les plus prometteuses pour ces premières observations. De plus, directement sur place, le soutien météorologique fourni par le personnel de prévision de la FA impliqué dans l'expédition du Programme National de Recherche en Antarctique, a permis la planification et la réalisation en toute sécurité des observations elles-mêmes.

Compte tenu de l'intérêt international, le projet SOLARIS sera mis en œuvre avec l'installation de radiotélescopes similaires également dans l'hémisphère nord, en Scandinavie, créant ainsi un réseau capable d'offrir un service unique de surveillance de l'activité solaire, en temps réel, tout au long de l'année.

Il Centre national de météorologie et de climatologie aérospatiales (CNMCA), est sous le contrôle de la 9e brigade aérienne ISTAR-EW basée à Pratica di Mare et fournit un soutien météorologique à plusieurs entités dans les domaines militaire et civil. Le centre fournit un soutien météorologique continu aux forces armées, à la défense, à l'OTAN et aux moyens de l'Union européenne où qu'ils soient employés, tant sur le territoire national que sur les théâtres d'opérations, tout en garantissant des services météorologiques pour l'ensemble de la zone. navigation aérienne en faveur du trafic aérien opérationnel e général. En ce sens, le centre dispose des compétences du Bureau de Veille Météorologique Aéronautique (MWO) pour les Régions d'Information de Vol (FIR) de Milan, Rome et Brindisi pour lesquelles il émet les messages de sécurité des vols nécessaires.